30 octobre 2020Le Centre culturel de Philippeville lance son traditionnel concours "Fais-moi un conte". La 27e édition de celui-ci vous propose d’emprunter un chemin riche… et fragile.
Fragilité(s)… C’est dans l’air du temps. Était-il nécessaire que la pandémie rappelle à l’homme et au monde son intrinsèque fragilité ? Dimension fondamentale de la condition humaine, la fragilité est cette aptitude à être endommagé… ou anéanti. La brisure peut survenir tout à coup et de façon inattendue : en l’espace d’une fraction de seconde, tout peut basculer. Nous pouvons devenir… dépendants, handicapés, amoindris… La notion de fragilité est aux antipodes des certitudes, de la stabilité ou de la solidité.
La fragilité est multiple et omniprésente. Fragilité d’un système. Économique, politique. Fragilité de la paix, du pouvoir. Fragilité des liens (amoureux, familiaux), de l’amitié. Fragilité d’une vérité, d’une imposture. Fragilité d’un individu ou d’un monde. Fragilité d’un raisonnement, d’une idéologie, d’un système. Fragilité de la santé… La fragilité est commune à tous les êtres vivants de la planète. Elle frappe l’animal, le végétal, l’humain. La fragilité convoque ce dernier à la naissance, à l’adolescence, en vieillissant, au seuil de la mort. La fragilité est un état qui est là malgré nous et qui, à défaut d’être gommé, se doit d’être apprivoisé.
TOUT nous rappelle en permanence que rien n’est indestructible. À commencer par les fléaux et les tragédies. Fragilité d’un pont, d’une tour… Mais elle ne touche pas que les hommes et ses constructions. Cette loi concerne aussi le minéral… Les sculptures naturelles de Monument Valley, les falaises d’Étretat, les Montagnes Rocheuses, la banquise... Toutes sont en sursis, elles aussi. Alors que certitude et stabilité revêtent une forme d’insolence, la fragilité est souvent érigée en vertu. D’où la question : peut-on ou doit-on cultiver notre fragilité ? Une certitude : la fragilité - qui incite chacun à aspirer à davantage de sécurité et de stabilité - postule nécessairement l’humilité et nous rend (inter)dépendants…
Les finales des 19 et 20 mars 2021 ponctueront ce 27e concours d’expression. Finales… mais aussi nouveau départ artistique pour d’aucuns. Car l’itinéraire qui passe par Surice conduit régulièrement à Chiny. Rappelons encore que Fais-moi un Conte braque avant tout les projecteurs sur l’oralité et que l’écriture reste en toile de fond. Bonne création !
Echéancier : Envoi des textes pour le 29.01.2021 Présélections connues pour le 24.02.2021 (indicatif) Formations individuelles les 28.02, 7.03. et 14.03.2021 (des modifications restent possibles) Finales : 19 et 20 mars 2021 - Église de Surice
INFOS et REGLEMENT à info@culture-philippeville.be
